Recueils



N’en oublie aucun

Dans ses psaumes, ses poe?mes et ses cantiques,
le roi David parlait a? son Dieu, l’invoquait, le louait, le suppliait…
Mais souvent aussi, il parlait a? son a?me,
l’encourageait, la calmait, la consolait, la secouait !

« Pourquoi t’abats-tu, mon a?me ? Pourquoi te de?soles-tu ?
Espe?re encore en Dieu ! »

« Retrouve le repos, mon a?me, car le Seigneur t’a fait du bien ! »

« Re?veille-toi, mon a?me ! »

Si, lorsque, dans nos heures de chagrin, de de?ception, de souffrance,
encourageant notre a?me a? se ressaisir, a? re?agir,
nous comptions les bienfaits de Dieu,
nous appliquant a? n’en oublier aucun,
soyons su?rs que le chagrin, lentement, passerait au second plan.

Me?me si la douleur est intense,
que nous avons de la peine a? sentir la pre?sence de Dieu,
nous pouvons le remercier de s’e?tre manifeste?,
de?s l’aube du monde,
par TANT de beaute? dans la nature.

Me?me si nos yeux sont voile?s par les larmes,
nous apercevons le ciel,
bleu ou cache? par de beaux nuages aux formes harmonieuses…

Si nous avons chez nous quelques fleurs, une plante verte,
un chat, un chien,
nous penchant pour en admirer la perfection dans chaque de?tail,
nous pourrons dire merci a? l’Artiste-Cre?ateur…

Et me?me si nous souffrons de solitude, il y a bien
l’e?picier,
la caissie?re du grand magasin,
le marchand de journaux,
une voisine,
le chien des voisins qui nous adressera un regard amical…

Pour cela aussi, et de?ja?, nous pouvons dire merci…

Quand nous e?tions enfants, le soir, avant de dormir, nous chantions :
« Compte les bienfaits de Dieu, mets-les tous devant tes yeux :
tu verras, en adorant, combien le nombre en est grand ! »

Creusant chacun notre jeune te?te, nous en trouvions toujours,
me?me si, a? l’e?poque,
nous n’avions pas encore conscience de ce cadeau extraordinaire
de la venue, dans un corps humain, d’un Dieu infini,
qui se limite en venant partager la souffrance de chacun et qui,
dans sa compassion et sa mise?ricorde,
est venu pour o?ter de notre cœur le poids e?crasant de la culpabilite?

« Mon a?me, be?nis l’Eternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits ! »