Recueils



Le cri du sang

L’auteur de l’e?pi?tre aux He?breux nous dit que le Sang de Je?sus
crie a? Dieu,
crie mieux et plus fort que celui d’Abel.

Par jalousie, Cai?n a assassine? son fre?re ;
le Cre?ateur a entendu le cri, non seulement de souffrance d’Abel,
mais le cri silencieux de ce jeune sang qui coulait,
tandis que s’e?chappait la vie de ce corps jeune et sain.

Un cri de souffrance
qui re?clamait justice.

Face aux re?voltes, aux de?sobe?issances,
aux infide?lite?s des hommes qu’il avait cre?e?s,
qu’il avait de?sire?s et voulus comme vis-a?-vis, comme amis,
Dieu a offert,
a donne?
son propre Fils, son second lui-me?me,
dans un e?lan incommensurable de compassion et d’amour.
Il l’a donne? – et Je?sus a accepte? de se donner –
afin qu’un sang nouveau,
un Sang divin autant qu’humain,
crie jusqu’a? lui
plus fort et mieux que celui d’Abel.
Son propre Sang qui,
criant du haut de la colline de Golgotha,
criant jusqu’au Ciel,
brise le cœur de Dieu,
de Dieu qui de?verse, alors, sur la terre
et sur cette pauvre humanite? faible, perverse et vulne?rable,
la mise?ricorde et le pardon divin.

Si tu crois cela et si tu acceptes cela,
si tu plaides sur toi et pour toi ce Sang innocent du Fils de Dieu
– mort comme un Agneau offert en sacrifice –
tu rec?ois sur toi et en toi
le pardon, la gra?ce et la Vie e?ternelle de Dieu,
en plus de tout son amour !